A l'université, l'intégration des étudiants handicapés est exclusivement individuelle, car il n'existe pas de dispositif collectif. Toutefois, si l'état de santé d'un étudiant nécessite un traitement ou une surveillance médicale continue, celui-ci peut poursuivre ses études en séjournant dans une structure spécialisée. Il s'agit principalement des établissements de la Fondation Santé des Étudiants de France, destinée aux étudiants atteints de maladie ou de déficiences diverses.
Un chargé de mission étudie, dans chaque université, les actions spécifiques destinées à favoriser l'accueil des étudiants handicapés. Depuis plusieurs années, des efforts sont accomplis pour favoriser l'accès aux enseignements primaires et secondaires des jeunes en situation de handicap. La suite logique de cette intégration scolaire conduit ces jeunes élèves vers les établissements supérieurs, où ils doivent pouvoir achever leur formation pour préparer leur insertion dans la vie sociale et professionnelle. Ils étaient environ 700 en 1981 (date du premier recensement). Ils sont désormais plus de 7 000 (année 2000/2001), soit une multiplication par 10 des effectifs en 20 ans.
Ce mouvement ne peut que s'accentuer à l'avenir, en raison notamment de la politique menée dans le cadre du planHandiscol'en faveur de l'intégration scolaire. Des progrès importants ont d'ores et déjà été réalisés, notamment par les universités, pour répondre aux besoins spécifiques des étudiants en situation de handicap. Cependant plusieurs difficultés restent en partie à surmonter pour leur permettre de poursuivre leurs études dans les meilleures conditions. C'est pourquoi dans le cadre du plan d'action en faveur des personnes handicapées présenté en juillet 2001, un groupe de travail a été constitué sur cette question en accord avec le ministre de l'Education nationale.
Cinq problématiques liées à la situation particulière des étudiants handicapés ont été approfondies dans ce cadre :
- l'adaptation des aides financières à la situation particulière des étudiants, qui ne bénéficient plus de l'AES, sans pouvoir prétendre encore aux allocations pour adultes.
- l'amélioration de l'accessibilité des locaux.
- le développement des aides techniques et pédagogiques, notamment pour les étudiants atteints de déficience sensorielle.
- l'intervention de tierces personnes (auxiliaires de vie, codeurs, secrétaires, etc).
- l'articulation des soins et rééducations avec les études.
La remise du rapport final constitue le point de départ d'un travail ministériel (DGAS, DGEFP) et interministériel de fond sur la situation des étudiants handicapés.